jeudi 20 février 2020

400 mètres : c’est la distance effectuée par les bennes transportant les matériaux, gravats et autres terres, soit 2 hectares de promontoire excavés de 8 mètres (du numéro 5 de la rue Pierre Bérégovoy). Quatre cents mètres, entre le chantier de l’écoquartier et les barges fluviales, parcouru dans les airs (à 35 mètres de haut) grâce à ce téléphérique à matériaux composé de quatre bennes d’une capacité de 20 tonnes chacune. Imaginé par CITALLIOS, il a été mis en service le 17 juin 2019 et perduré jusqu’en février 2020. Innovante, cette solution s’inscrivait dans une logique de développement durable puisqu’en déblayant 200 tonnes toutes les heures, elle permettait de réduire de 35 % les émissions CO2 par rapport au transport par camion. De quoi préserver également la qualité de vie des habitants (moins de bruit, moins de poussière, moins de détérioration de la voirie) à qui a été évitée une rotation quotidienne de 80 poids lourds pendant 6 à 8 mois dans un secteur déjà très engorgé en termes de circulation. La vue des bennes était même, a contrario, plutôt agréable puisque deux des bennes ont été peintes par l’artiste urbain Blo avec la maison de production d'art urbain Quai 36, offrant aux passants une sorte d’exposition aérienne mobile. Evalué à 6,5 millions d'euros, le téléphérique a été financé par le promoteur Redman pour 3,25 millions, par Citallios, pour 3,25 millions également, et par le conseil régional d'Ile-de-France pour 660 000 euros. Acheminés jusqu’au port de Clichy, les gravats ont ensuite pris la direction des centres de retraitement via la Seine.

Début 2020, la ville de Clichy a été récompensée par le prix interdépartemental de l’innovation 2019 pour ce dispositif de téléphérique urbain.

 

Le chiffre

200 tonnes/heure au lieu de 80 camions/jour !